Les étudiants de l’ESIS ont la chance de rencontrer Michel Hazanavicius : réalisateur, scénariste, producteur, monteur et acteur français ! Dans une ambiance intimiste, l’invité vedette du campus de la Grange-aux-Belles parle de son parcours. Il explique ce que signifie être un réalisateur et, surtout, répond à toutes les questions des futurs cinéastes.
L’allée qui mène à l’amphithéâtre s’anime. Les étudiants qui assistent à la rencontre croisent l’équipe technique qui circule d’un bout à l’autre du campus. Les micros sont ajustés, les projecteurs tracent des lignes colorées dans la salle. Les sièges sont tous occupés et, devant, face caméras, un canapé bercé d’une lumière chaude : entre Michel Hazanavicius. Habillé très simplement d’un polo bleu marine, ses lunettes noires sur le nez, il est prêt à parler. Le directeur de l’école, Ludovic Place, est au premier rang. L’affiche du “Prince Oublié” est diffusée sur la toile de projection : la conférence démarre.
Plusieurs cordes à son arc
Bien connu du public pour ses deux productions d’OSS 117 mettant en scène Jean Dujardin, Michel Hazanavicius à plusieurs cordes à son arc. Abraham Lincoln a dit un jour : “Si j’avais deux visages, est-ce que je porterais celui-ci ?”, M. Hazanavicius les endosse tous. Réalisateur, mais aussi scénariste, producteur, monteur, et même acteur. Avec plus d’une centaine de récompenses en poche, dont l’Oscar du meilleur film, il parle aux étudiants comme à de futurs confrères. “Vos productions seront un peu comme un mariage, il faudra vivre avec toute votre vie, donc faîte quelque chose dont vous serez fiers”. Il insiste tout particulièrement sur ce point. Il faut être fier de voir son nom au générique, et ne pas hésiter à refuser certains contrats que l’on pourrait regretter plus tard. Avec un sourire, il ajoute : “il ne faut jamais croire ce que les autres disent de vous, en bien comme en mal”, il faut garder la tête froide. Pourtant, il ne manque pas d’admirateurs.
Une célébrité sur le campus
Cette première rencontre professionnelle de l’année à séduit les élèves. “Il est très intéressant, très modeste. Et j’ai aimé sa façon d’expliquer comment on fait un scénario” confie Raphaël Moukouyou, étudiant en Son 2 à l’ESIS. “Il a parlé de ses succès et de ses échecs, et je pense que je vais maintenant suivre sa cinématographie de près”. En plus de le rapprocher du milieu professionnel qu’il vise (le cinéma), Raphaël est aussi agréablement surpris de voir qu’il est possible de travailler avec des gens qui, somme toute, ont su garder les pieds sur Terre. “C’est une expérience enrichissante, j’ai appris plein de trucs que j’ignorais”. Les questions s’enchaînent toute la soirée, et Michel Hazanavicius y répond avec enthousiasme. Il termine cette rencontre avec une dédicace à ajouter au célèbre mur d’autographes de l’ESIS : “Merci à tous, et surtout bonne chance. Il en faut…”