Qu’est-ce qu’une web série ?

Publiée le 30 juin 2023
Qu’est-ce qu’une web série ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle se caractérise par sa diffusion directement en ligne : la web série gagne du terrain dans le quotidien des internautes. Utilisée à des fins marketing, mais également artistiques, en quoi consiste une web série et quelles sont ses contraintes en termes de techniques et de production ?

Le concept de la web série 

La web série est composée de plusieurs vidéos courtes diffusées sur Internet. Généralement, ses créateurs la proposent directement sur YouTube, mais elle peut être accessible via les réseaux sociaux ou le site Internet de son propriétaire. La web série fait souvent preuve d’une très forte audience, ce qui provient de son aspect viral en ligne et du fort relais de sa sortie, assuré via les comptes sur les réseaux sociaux de ses créateurs.

À l’origine, le format web série est utilisé à des fins promotionnelles, mais aujourd’hui le format séduit tellement que l’on voit des web séries produites par des réalisateurs qui l’exploitent pour des créations audiovisuelles pleinement artistiques.

Il en existe de toutes sortes : web séries promotionnelles, fictives, artistiques, etc. La diffusion exclusive sur le Net d’une web série influe considérablement sur sa conception. Les créateurs doivent faire preuve de beaucoup d’originalité pour se démarquer sur la Toile. Par ailleurs, une web série de qualité doit parvenir à dérouler sur un format très court une narration susceptible d’intéresser l’internaute.

Le fait qu’elle soit accessible sur Internet fait aussi de la web série un support caractérisé par sa liberté d’expression. Généralement audacieuses, les web séries permettent de tout dire ou d’adopter un point de vue unique. L’interactivité du net est aussi un apport conséquent pour une web série : les internautes peuvent la commenter, parfois en direct, partager leurs avis directement au réalisateur, voire participer à l’élaboration du scénario des épisodes suivants.

Il ne faut donc pas confondre web série et mini série, qui se rapporte au nombre d’épisodes qu’elle comprend. Il ne s’agit pas non plus d’une shortcom, le nom donné aux formats humoristiques courts pour la télévision de type Kaamelott ou Caméra Café. 

Naissance et évolution de la web série 

On considère que la première web série est sorite en 1995. Appelée « The Spot », elle propose un format jusqu’alors inédit composé de petites vidéos et de textes accompagnateurs. L’interactivité est assurée par des emails et le projet connaît un grand succès dès sa diffusion en ligne.

Dès 1997, NBC s’empare du concept et propose des webisodes de sa série policière à succès « Homicide : Life on the street ». Alors appelée « Homicide : second shift », la web série met en scène une deuxième équipe d’enquêteurs qui résout une affaire en six scènes. Des problèmes quant à la vitesse de téléchargement mettent fin au projet.

C’est en 2005, et grâce au développement d’un Internet haut débit, que la web série connaît son essor. Elles deviennent plus faciles d’accès, notamment grâce à YouTube qui est un excellent vecteur de leur développement, au même titre que le site laserie.net, créé dans les années 2000.

Mais c’est la grève des scénaristes américains en 2007 qui va venir donner un coup d’accélérateur à la production des web séries. Pendant un an, plus aucun scénario hollywoodien n’est livré. Les grands scénaristes se concentrent alors sur des sujets personnels et nombreux sont ceux qui développent des web séries. Les chaînes de télévision, elles aussi à court de programmes, se tournent à leur tour vers ce nouveau format. La web série sort alors définitivement de l’amateurisme pour prendre la voie du professionnalisme. 

Visuel - Web série

Visuel - Web série

Spécificités de la production d’une web série 

La web série se caractérise par la brièveté de ses épisodes. Néanmoins, il s’agit d’un travail de professionnel, qui fait appel aux meilleurs techniciens du secteur.

De nombreuses web séries sont réalisées en autoproduction, en raison notamment de la très haute technicité du matériel accessible au grand public : smartphones, caméras numériques, etc. Or, face au succès de ce format, le milieu de l’audiovisuel et le gouvernement proposent des aides à la production au même titre que pour les autres projets audiovisuels.

Les chaînes de télévision publiques développent des sites dédiés pour proposer des espaces de diffusion aux web séries qu’elles financent. Elles lancent aussi des appels à projets régulièrement. En parallèle, un décret de 2012 prévoit l’attribution d’aides pour la préparation et la production d’œuvres spécifiquement destinées aux nouveaux médias. Le CNC est également susceptible d’attribuer une subvention à un projet de web série.

La rémunération des équipes fait souvent l’objet d’un contrat de partenariat entre le producteur et les équipes créatives. En effet, les web séries restent majoritairement financées par les entreprises privées pour assurer leur communication. Dans la presse spécialisée, les YouTubeurs parlent par exemple d’une rétribution allant jusqu’à 1 euro pour 1000 vues. 

Technique de création et de tournage d’une web série 

L’écriture d’une web série peut s’apparenter à la conception d’un court-métrage : rythmé et dynamique. Ce qu’il faut, c’est d’entrer rapidement dans le cœur du sujet, avec une narration concise capable de captiver le spectateur dès les premières secondes et lui donner envie d’en voir plus.

Afin de s’assurer d’un tournage serein et productif, il est important de faire le point sur les besoins matériels et humains de sa web série et de proposer des documents de travail professionnels : cahier des charges, scénario, script, etc. Par ailleurs, toutes les web séries font l’objet d’un travail en post-production : montage, étalonnage, colorimétrie ou encore intégration des effets spéciaux.

Ainsi, les conditions de tournage d’une web série sont analogues à celles des projets de grande ampleur, le format étant pleinement reconnu dans le milieu de l’audiovisuel. Il faut donc s’entourer de techniciens de l’audiovisuel qui font preuve d’une certaine expérience dans le secteur.

L’ESIS propose à ses étudiants des formations en audiovisuel et cinéma. Très axées sur la pratique et la réalité de l’industrie de l’audiovisuel, ses cursus permettent de comprendre les contraintes et les potentialités des web séries.

De nombreux réalisateurs et acteurs se sont fait connaître au moyen d’une web série. C’est devenu un format plébiscité par les professionnels de l’audiovisuel qui bénéficie de nombreux financements.

Deux pour le prix d’une : retour sur les masterclass de James Huth et d’Anne Le Ny

Publiée le 20 juin 2023
Deux pour le prix d’une : retour sur les masterclass de James Huth et d’Anne Le Ny

Qu’a en commun un réalisateur et scénariste né en Angleterre avec une actrice des Hauts-de-Seine ? Petit indice : c’est autre chose que leur passion commune pour le cinéma. Il y a quelque temps, ils étaient tous les deux de passage à l’ESIS pour de très inspirantes masterclass données aux étudiants,mais aussi cinéastes en devenir. 

 

 

 

 

 

Les masterclass ESIS : on vous résume le concept 

Tous les mois, une masterclass. Réalisateurs de talent, scénaristes virtuoses, costumiers habiles, sonorisateurs inspirés,Ils se suivent et se succèdent dans les locaux de l’ESIS, au bord du Canal Saint-Martin. Ces rencontres privilégiées entre étudiants et professionnels, reconnus par la professionet célèbres sur les petits et grands écrans, sont des moments piliers au sein des formations dispensées par l’École Supérieure du Cinéma, du Son et de la Musique.

Des rencontres prestigieuses donc,pensées et conçues pour les étudiants. Elles servent à nourrir leur esprit créatif, à aiguiser leur intérêt, à ouvrir leurs horizons mais aussi – et surtout – à poser des questions. Il ne s’agit pas que du remplissage d’unsimple carnet d’adresses (pourtant très précieux dans le monde du cinéma). Ces rencontres montrent les personnes derrière ces visages et ces noms parfois connus à l’international : elles montrent de quelle façon il est possible de passer du statut de simple étudiant à celui d’un grand nom du cinéma ou de la musique.

Ces masterclass sont également l’occasion parfaite pour en apprendre plus sur les petites étapesdes parcours qui pourraient bien finir par ressembler à ceux des étudiants. En apprendre plus sur les premières galères pour s’insérer dans l’industrie, la prospection pour s’intégrer à un projet ou monter les siens, comment se vendre, lancer sa carrière etc... 

Visuel - James Huth

Rencontré sur le grand plateau : James Huth 

Son premier amour ? La chirurgie dentaire. (Attention spoiler : il change vite de métier.) Même si ce travaila l’avantage de le lancer dans la vie active, et sur les traces de son père, James Huth se tourne vite vers un tout autre domaine.Sa vraie passion, c’est le cinéma. Il réalise son tout premier longmétrage vers ses 30 ans (32 pour être exact) : Serial Lover. Une comédie macabre, dont les codes visuels se fondent entre la bande-dessinée et le cartoon. Un premier longmétrage porté par ni plus ni moins que Michèle Laroque et Albert Dupontel.

Puis, de la comédie macabre, il passe à la comédie tout court. C’est l’apogée de Brice de Nice, le roi d’la glisse et d’la casse, interprété par Jean Dujardin. Un succès fou auprès des adolescents et au moins autant auprès des parents. Très vite, le public apprend à reconnaître au premier coup d’œil l’humour scénaristique bien particulier de James Huth, qui renouvelle les expériences de tournage avec Jean Dujardin. Naissent alors – entre autres – LuckyLuke, Brice de Nice(oui encore, mais là, c’est la suite) et plus récemment Le Nouveau Jouet.

Il était à l’ESIS, sur le grand plateau. Lumières, canapé, micros et projecteurs, puis anecdotes, histoires insolites et conseils ;quelques questions pour finir, en autographe et le voilà reparti. Laissant derrière lui les sourires des étudiants, aussiconquis par son humour que par son parcours. 

Également croisée à l’ESIS : Anne Le Ny 

En ce qui la concerne, Anne Le Ny ne s’est jamais éloigné de la scène bien longtemps. Après un bac littéraire, elle arpente les planches de long en large, interprète de multiples rôles dans de multiples pièces. Arrive ensuite le cinéma. C’est le coup de foudre. Entre 1996 et 2022, c’est à peine si elle prend le temps de souffler entre deux films. Elle carbure à presque 3 productions par an. En 2016, elle pousse son compteur à 4 films en une seule année avec La Taularde, Papa ou Maman 2, La Confession, et Le Secret des banquises. La télévision n’a aucun secret pour elle non plus : sur la même période, elle fait des apparitions dans 17 productions du petit écran. Elle s’offre même le luxe d’un tournage américain, en compagnie de Matt Damon.

Mais pourquoi se contenter de ne faire que jouer des personnages, quand on peut carrément réaliser les films ? Entourée de mentors expérimentés, qui ne sont pas avares de conseils, elle produit ses premiers longsmétrages : Ceux qui restent (2007), Les Invités de mon père (2010), Cornouaille (2012), On a failli être amies (2014), La Monnaie de leur pièce (2018) et Le Torrent (2022). Aujourd’hui c’est elle qui donne les conseils, et elle les offre de bon cœur aux futurs réalisateurs de l’ESIS. 

Visuel - Anne Le Ny

Être multitâches au cinéma 

Être multitâches… Rien de plus courant dans le vaste monde du cinéma et de l’audiovisuel ! C’est une faculté bien connue des professionnels du secteur, mais aussi de nos étudiants. Et ce n’est ni James Huth, ni Anne Le Ny, qui diraient le contraire. Après tout, ils sont tous deux passer par pas mal de cases avant d’arriver à leur place actuelle.

Au cinéma, on n’est jamais que réalisateur, on est aussi scénariste, acteur… Le cinéma est un monde fluctuant où l’on ne cesse d’apprendre pour la simple est bonne raison qu’il ne cesse d’évoluer. Les technologies de VFX changent, les caméras changent, même les décors ne se font plus de la même façon d’une décennie à l’autre. Il faut constamment se maintenir informé, être prêt à se mettre à jour et garder un esprit curieux et passionné.

Dans chacun des cursus proposés, qu’il s’agisse du BTS, d’un Bachelor ou d’un Mastère, l’ESIS fait en sorte de mettre en application une formation pratique et multiple. Les étudiants savent s’adapter à tout type de tournage, tout type de matériel et tout type d’équipe. Ça ne veut pas forcément dire qu’un étudiant en réalisation saura aussi masteriser une production sonore, mais il pourra au moins en comprendre les rudiments et travailler de façon parfaitement complémentaire avec ses futurs collègues.

Quelles sont les missions d’un bruiteur ?

Publiée le 13 juin 2023
Quelles sont les missions d’un bruiteur ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le bruiteur de spectacle vivant ou de cinéma utilise une collection d’objets multiples et variés dans le but d’enregistrer les sons qu’ils produisent pour reproduire un bruit. Il assure un rôle fondamental en vue de renforcer les effets sonores des films de cinéma ou de souligner le sens et la valeur des images d’une œuvre audiovisuelle. Qui est-il, quelles sont ses missions et comment s’y former ?

Le bruiteur de cinéma : le créateur d’une ambiance sonore 

La principale mission du bruiteur est de créer puis d’enregistrer des sons et des effets sonores en vue de créer l’ambiance d’un film. Il est chargé de produire ces sons de manière mécanique ou manuelle.

C’est donc lui qui fournit à l’équipe de post-production les enregistrements des bruits de pas, des claquements de porte ou même des explosions. Le bruiteur peut enregistrer ses effets sonores en extérieur, en zone urbaine ainsi qu’en studio.

Ces enregistrements permettent de rendre les scènes crédibles et réalistes en proposant un habillage sonore de qualité. Le bruiteur repère les caractéristiques les plus importantes de chaque scène et les souligne par un bruitage en vue de recréer des ambiances réalistes qui permettent au public d’identifier sans hésitation la scène. S’il travaille dans le dessin animé, le bruiteur peut au contraire devoir rendre une séquence absurde (en fonction des demandes du réalisateur). 

Visuel - Bruiteur

Comment le bruiteur exerce-t-il son travail ? 

Si le bruiteur travaille majoritairement dans l’industrie du cinéma, il peut aussi intervenir sur des projets de série télévisée, d’émission TV, travailler à la radio ou sur un jeu vidéo.

Dans le cadre de son travail, le bruiteur se doit de respecter la vision du réalisateur et des équipes de création. Il travaille en étroite collaboration avec les techniciens de la post-production, les ingénieurs du son et peut parfois être aidé d’un assistant. Sur les projets d’envergure, le bruiteur est susceptible de fournir ses conseils quant à la faisabilité du projet du réalisateur lors des étapes de préproduction.

Lorsqu’il commence à travailler sur un projet, le bruiteur doit repérer et analyser les sons qu’il va recréer afin de donner vie à la vision créative du réalisateur. Il recherche ensuite les meilleurs moyens techniques et manuels pour recréer ces bruitages. Une fois qu’il a trouvé la solution pour recréer un bruit, il l’enregistre en studio via un logiciel audio, puis il fournit à ses collaborateurs un fichier pour chaque bruit.

Quelles que soient ses conditions de travail, le bruiteur est en charge du choix de ses appareils d’enregistrement. En effet, c’est lui qui garantit la qualité des soins et des effets sonores qu’il produit et transmet aux équipes de post-production. En vue de réussir ses sélections, le bruiteur prépare alors son travail après avoir visionné le montage du film sur lequel il intervient. Lors de son visionnage, il observe les images sans se fier aux textes des comédiens dans le but de repérer les besoins en bruitage et de préparer le matériel adéquat. Selon les projets, c’est d’ailleurs le bruiteur qui est en charge de repérer et de déterminer les séquences et les séances du film qui nécessitent un apport en habillage sonore.

Quand le bruiteur enregistre les sons en studio, il est souvent épaulé de l’ingénieur du son. Chaque bruitage est enregistré en tant que piste audio directement au sein d’un auditorium. 

Visuel - Bruiteur

Quelles sont les compétences du bruiteur professionnel ? 

Le bruiteur professionnel est caractérisé par son esprit créatif et son ingéniosité. C’est un fin analyste des sons qui bénéficie d’une grande culture du cinéma et du monde de la musique. Il dispose d’une très bonne mémoire auditive qui lui permet de comprendre les besoins du réalisateur pour les transposer en une solution technique génératrice de bruitages.

Le moniteur doit aussi être capable de réaliser ses effets sonores en parfaite synchronisation avec l’image et adaptés aux lieux à l’écran. Par exemple, s’il se rend en pleine nature pour récolter des sons, il doit savoir où placer son équipement, comment utiliser les bons micros et transférer sa collecte sur les justes logiciels professionnels. Il connaît parfaitement la spatialisation du son, bénéficie d’un bon sens de la musique et connaît les gestes professionnels en vue d’obtenir d’excellents effets sonores.

La difficulté de synchronisation entre les bruitages et l’image est au cœur de son travail. En effet, un bruiteur doit proposer un effet sonore qui s’accorde parfaitement avec d’autres sons enregistrés au moment même du tournage et faisant donc partie intégrante d’une séquence ou d’un plan. Le public ne doit pas percevoir la transition, c’est pourquoi le bruitage s’effectue par séquence de seulement quelques secondes. Pour s’aider, le bruiteur est assisté d’une bande-rythmo qui défile sous l’écran qui affiche le film, mais à la place des dialogues (comme c’est le cas pour le doublage), ce sont les secondes qui y figurent. Ces indications lui permettent de se caler parfaitement sur l’image et de réaliser en direct son bruitage au bon moment.

Le bruiteur connaît parfaitement les divers effets sonores qu’il est susceptible de reproduire. Par exemple, il sait parfaitement qu’une voiture des années 80 ne produit pas le même son qu’une automobile des années 40. Dans le cadre de son travail, il doit donc être capable d’effectuer des enquêtes documentaires en vue de se renseigner sur le bruit que produisent les objets à travers les époques.

Sur le plan technique, il maîtrise parfaitement les logiciels audio et les stations d’enregistrement contemporaines. Le bruiteur a par conséquent suivi une formation de trois ans minimum spécialisée dans le son et le cinéma. C’est son expérience sur le terrain qui lui permet de repérer très rapidement les moments nécessitant un bruitage, ainsi que les effets sonores à recréer et la solution pour les obtenir. Participer à de nombreux projets permet au bruiteur de développer sa mémoire auditive. Sorte de bibliothèque personnelle de sons et de solutions pour les créer, c’est ce qui constitue l’art du bruitage.

Le Bachelor Son et Musique de l’école ESIS permet de se former en trois ans au métier de bruiteur.

Le bruiteur est un professionnel du son de cinéma activement recherché par les recruteurs du secteur. Sa rétribution peut donc se situer aux alentours de 4000 € bruts mensuels, chiffre qui peut rapidement augmenter en fonction des projets sur lesquels il travaille. 

ESIS : les candidatures sont toujours ouvertes

Publiée le 6 juin 2023
ESIS : les candidatures sont toujours ouvertes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les résultats des vœux Parcoursup viennent de tomber et les périodes d’admissions se clôturent petit à petit. Àl’ESIS, l’École Supérieure du Cinéma, du Son et de la Musique, les portes sont encore ouvertes à de nouvelles candidatures et les concours battent leurs pleins.

Parcoursup : on fait le point ensemble

2023 et cette fois c’est bon :tout le monde connaît cette plateforme.Parcoursup c’est la plateforme nationale de préinscription en première année dans les établissements d’enseignement supérieur en France. Cursus en initial ou en apprentissage, le site permet de formuler des vœux aux écoles, de les classer et d’obtenir une réponse passés quelques mois.

1er juin 2023 et les candidats ont déjà reçu les réponses concernant leurs vœux de formation, formulés via Parcoursup. La prochaine phase a lieu entre le 2 juin et le 6 juillet : chaque matin, le dossier de chaque candidat est mis à jour sur les listes d’attente. D’autres propositions d’admissions peuvent donc tomber jusqu’au 6 juillet.

Est-ce qu’on peut encore candidater à l’ESIS ? 

Bonne nouvelle : la réponse est oui ! Pour la simple et bonne raison que les formations ESIS sont toutes accessibles hors Parcoursup.Et les admissions sont encore ouvertes. Pour les étudiants qui cherchent encore leur voie, pourquoi ne pas s’orienter vers le cinéma, les effets spéciaux (VFX), le son ou la musique ?

Mais alors, si elles ne sont pas sur Parcoursup, comment déposer son dossier de candidature à l’ESIS ? Tout d’abord, candidater nécessite quelques pré-requis : il faut avoir un niveau d’études adapté à la formation visée. Pour les étudiants souhaitant intégrer une première année de Bachelor ou de BTS Métiers de l’Audiovisuel, il faut au moins être titulaire d’un baccalauréat ou bien être inscrits en Terminale au cours de l’année.

Ensuite, la procédure d’admission se déroule en 3 étapes.

1 : Rendez-vous sur l’onglet de candidature en ligne

2 : Constituez votre dossier. Il vous suffit simplement de renseigner :

  • Vos bulletins des deux dernières années
  • Les derniers diplômes obtenus
  • Une photocopie de votre pièce d’identité
  • Une photo d’identité (récente)
  • Une ou plusieurs lettres de recommandation (élément facultatif)

Pour les BTS Métiers de l’Audiovisuel et les Bachelors, il faudra également fournir un CV audiovisuel d’environ 1 minute 30. Cela permet à l’école de mieux vous connaître et de se rendre compte tout de suite de vos talents artistiques. Dessins, sons, photos, extraits de vos réalisations en tout genre : c’est la créativité qui compte.

Pour les Mastères pas de CV audiovisuel mais une lettre de motivation. Elle doit expliquer votre motivation à intégrer l’école, et présenter votre projet professionnel puis répondre à la question suivante :

  • Pour les Mastères Scénario Réalisation et les Mastères Communication et Production Cinématographique : Que pensez-vous de la production et de la distribution française ?
  • Pour les Mastère Réalisation et Production Sonore : Que pensez-vous de la production musicale française ?

3 : C’est la dernière étape, le concours d’entrée, ilse déroule en distanciel. Il comporte trois épreuves, toutes spécifiques aux différentes filières. Pour plus d’informations, consultez la page Admissions de notre site web.Visuel - ESIS parcoursup

Visuel - ESIS parcoursup

Nos formations 

Le BTS Métiers de l’Audiovisuel 

Le BTS Métiers de l’Audiovisuel est un diplôme d’État qui comporte 4 options : Image, Montage, Son et Gestion de production. La formation peut se faire en alternance ou en contrat d’apprentissage. Les cours suivent eux le référentiel de l’Éducation Nationale. 

Les Bachelors 

Le Bachelor Cinéma et VFX propose 3 ans de formation en initial. Ce bachelor enseigne le montage, les retouches images, les effets visuels ou effets spéciaux, la captation vidéo, les réglages caméras, les réglages lumières… Les étudiants apprennent les bases d’un projet audiovisuel : de l’écriture à la diffusion.

Le Bachelor Son et Musique permet lui de découvrir tous les métiers liés à la chaîne du son : enregistrement, captation de concerts, fabrication du son pour une production audiovisuelle (long-métrage, publicité, short comédie…). 

Les Mastères 

Mastère Scénario et Réalisation : animé exclusivement par des professionnels en activité, ce mastère forme les futurs réalisateurs, scénaristes, assistants réalisateurs, directeurs de casting et directeurs de la photographie.

Mastère Communication et Production Cinématographique : grâce à cette formation, les étudiants apprennent à élaborer des projets cinématographiques aussi bien au national qu’à l’international. Ils savent aussi produire des contenus audiovisuels, piloter des équipes techniques et artistiques et assurer la post-production.

Mastère Réalisation et Production Sonore : il forme de futurs professionnels polyvalents, prêts à répondre à tous les nouveaux besoins et enjeux des salles de spectacles, des studios d’enregistrement et plateaux de tournage. 

 

Pourquoi le marché du cinéma est-il en danger ?

Publiée le 2 juin 2023
Pourquoi le marché du cinéma est-il en danger ?

Après les fermetures sanitaires, le marché du cinéma s’attendait à retrouver ses pleins taux de fréquentation. Or, on note une véritable mise en danger du secteur. Quelles en sont les causes et peut-on y remédier ? 

 

 

 

 

 

 

Marché du cinéma : état des lieux d’un secteur en danger 

Le taux de fréquentation des salles de cinéma est en chute libre. En octobre 2022, le CNC (Centre National du Cinéma et de l’image animée) indiquait que le mois de septembre n’avait atteint que 7,38 millions d’entrées. Il s’agissait alors du plus bas niveau de fréquentation depuis la réouverture des salles suite aux confinements pandémiques.

Les raisons de cet abandon des salles obscures par le public sont nombreuses : plateformes de streaming, prix de l’entrée ou encore qualité et thématique des films. Le CNC, toujours, analyse que 23 % des Français ne sont pas attirés par la programmation en salle. On avance également la perte d’habitude de fréquenter les cinémas, suite à la crise sanitaire, ou encore leur aspect peu écologique (entre la climatisation et la consommation électrique, les cinémas sont perçus comme énergivores).

Quelles que soient les causes de ce désamour, les salles de cinéma ne voient pas, comme espéré à l’origine, arriver un rebond du taux de fréquentation. Mis en danger, le marché semble ne pas parvenir à retrouver ses résultats pré-Covid.

Attention, il ne s’agit pas de la première crise du marché du cinéma. Déjà dans les années 1980, le secteur s’était retrouvé en danger, avec une fréquentation des salles en France chutant de près de 42 %. L’entrée des télévisions couleurs dans le salon des ménages de France et le développement des magnétoscopes était en cause, ce qui n’a pas empêché le marché de se réguler. 

Marché du cinéma en danger : une conséquence sur long-terme du Covid ? 

La pandémie et ses multiples confinements ont impacté directement les salles obscures, en forçant leur fermeture, ainsi que la chaîne de production elle-même. Sur près de deux ans, les projets audiovisuels et cinématographiques ont ainsi été gelés, suspendus ou annulés. L’offre de films s’est ainsi vue considérablement réduite.

Les confinements sanitaires ont également favorisé les abonnements aux plateformes de streaming ou de VOD. Près de 38 % des Français déclarent au CNC qu’ils ont perdu l’habitude d’aller au cinéma. Le confort de la vidéo à la demande alliée au prix du billet, perçu comme trop élevé, les conduit à privilégier une consommation depuis chez eux. La tranche des spectateurs comprise en 15 et 34 ans préfère, quant à elle, d’autres supports de communication audiovisuelle : réseaux sociaux, etc.

L’essor colossal des plateformes du streaming a mis en danger le marché du cinéma à ses débuts. Néanmoins, on voit des accords et des partenariats émerger, ce qui permet aux salles obscures de bénéficier du dynamisme de la VOD. Des productions cinématographiques portées par les géants du streaming sont ainsi proposées en salle.

Cet état de fait permet au marché du cinéma français d’être le moins en danger au niveau international. On dénombre près de 152 millions d’entrées en France sur l’année 2022, ce qui constitue une reprise acceptable suite aux fermetures.

Ces partenariats ont aussi permis d’éviter un danger qui guette le marché du cinéma : la crise de la création. On note, ces quelques dernières années, une baisse de la qualité des productions. Manque de savoir-faire ou d’idées, le cinéma ne propose plus une si grande richesse d’offres, ce qui pousserait le public à se tourner vers les plateformes de streaming, aux catalogues plus fournis. Les budgets de production sont en effet réduits en raison de la diminution des entrées. Par ailleurs, les producteurs de cinéma ont des difficultés à recruter des techniciens qui sont occupés sur des projets pour les plateformes. Selon certains cinéphiles, d’ailleurs, la qualité des séries en streaming concurrence considérablement le niveau des propositions au cinéma. 

Visuel - danger marché cinéma

Offre au cinéma : un marché à retrouver 

Sur le marché du cinéma français, le public fait état de peu d’intérêt pour les propositions à l’affiche. Dans un climat politique et économique morose, les spectateurs ne désirent pas suivre de films aux sujets sérieux, délaissent les thématiques sociétales et recherchent plus de divertissement. En témoignent les résultats des blockbusters américains face aux productions françaises : 1,4 million d’entrées pour Docteur Strange 2 (de Marvel) ou encore les records du box-office battus par Top Gun : Maverick.

Avatar 2 et ses résultats mettent en lumière l’attrait du public pour des narrations plus légères, mais surtout un niveau de conceptualisation exceptionnel. Les spectateurs sont friands d’effets spéciaux, de 3D et d’images de synthèse. Ils attendent, en se rendant au cinéma, un spectacle de haut niveau technique. Les cinémas changent en fonction de cette attente, ils s’organisent en multiplexes et s’équipent des dernières technologies.

Il s’agit d’une excellente solution pour contrer les dangers auxquels fait face le marché du cinéma : proposer une expérience qui va plus loin que le simple visionnage de film. Les distributeurs choisissent donc des emplacements stratégiques : centres commerciaux, zones urbaines, etc. Ils offrent sur place l’accès aux salles 4K, aux stands de confiserie ainsi qu’à d’autres divertissements.

Les petites salles de cinéma indépendantes doivent, pour survivre au danger, mettre l’accent sur le divertissement et l’animation. Car ce sont les distributeurs indépendants qui sont véritablement mis en danger par la crise du cinéma. Les géants de la production cinématographique constituent des entreprises colossales, qui bénéficient d’un monopole et de leur propre réseau de salles de projection (aujourd’hui véritables complexes dédiés au divertissement).

Les étudiants des formations spécialisées en cinéma, son, image et musique de l’ESIS comprennent tout des dangers qui pèsent aujourd’hui sur le marché du cinéma. Grâce à la pédagogie en alternance de l’établissement et à l’intervention de professeurs issus du milieu professionnel, ils apprennent à élaborer et à utiliser des solutions adaptées aux nouvelles contraintes de l’industrie.

Si l’on compte une perte de près de 400 millions d’euros par rapport aux moyennes des années précédentes, le réseau de cinémas en France ne s’effondre pas pour autant.

Mastère Communication et Production Cinématographique : le saviez-vous ?

Publiée le 30 mai 2023
Mastère Communication et Production Cinématographique : le saviez-vous ?

Vous êtes incollable sur le Mastère Communication et Production Cinématographique de l’ESIS ? On vérifie ensemble. Focus sur cette formation de deux ans (Bac+5) qui prépare à ces métiers indispensables du cinéma. 

 

 

 

 

 

 

On revoit les bases 

Pour bien commencer, petit récapitulatif du Mastère Communication et Production Cinématographique : tout ce qu’il faut savoir. Comme tout mastère, celui-ci prépare à un titre RNCP, reconnu par l’État.

Deux ans donc, pour se former en alternance.Deux ans pour se préparer à intégrer les métiers de la Communication et de la Production Cinématographique. Ce cursus allie périodes en entreprise, théorie mais aussi et surtout pratique avec des matières comme : la direction de production, le management et la gestion, la communication digitale, la production, le développement… Ces périodes de cours sont ponctuées de nombreux séminaires qui comprennent notamment de l’écriture, de la réalisation et de la production de short comédie et de web-série.

Un programme chargé, professionnalisant, et qui pousse à la proactivité. Mais alors la communication et la production autour d’œuvres cinématographiques, comment ça marche ? 

La communication (ou marketing) cinéma 

Le marketing cinématographique est né au cours des années 90, avec l’arrivée des films à gros budgets et des blockbusters américains. Ces films, plus que de transmettre la vision artistique de la réalisation, ont également pour but premier de toucher un large public. Ils sont faits pour être populaires, ou, au moins, regardés et distribués à large échelle. C’est là qu’intervient le marketing cinématographique.

La communication, et toute la stratégie mise en place autour, est essentielle à la bonne diffusion – et à large échelle d’un film, documentaire, ou autre production. Le responsable marketing d’une production cinématographique doit (entre autres) :

  • Développer une stratégie de communication.
  • Organiser des actions de promotion.
  • Animer et participer à des événements ou des salons.
  • Prévoir les ventes d’après les statistiques réalisées.
  • Analyser les statistiques de vente.
  • Faire évoluer les tarifs et les propositions à l’affiche.  

La plupart du temps, le ou la responsable marketing a également une équipe à sa charge pour :

  • Développer et améliorer les bases de données des produits et le fichier client.
  • Concevoir et faire réaliser des outils marketing comme les programmes.
  • Effectuer, suivre et analyser des enquêtes d’audimat.
  • Réaliser des études de marché. 

Concrètement : la stratégie marketing 

Mais alors, mettre en place une stratégie publicitaire (ou marketing) pour un film, comment ça marche ? Ça peut être la stratégie dite “classique”, qui consiste en un teaser (une bandeannonce) et quelques affiches de-ci de-là dans les rues et les métros, mais ça peut aussi aller beaucoup plus loin.

Parmi les campagnes les plus originales on retrouve notamment celle créée pour la sortie de It (Ça) en 2017. Des ballons rouges (véritables symboles du film) ont été accrochés dans de nombreuses villes. Simple, mais efficace pour cette adaptation des romans de Stephen King.

Une autre campagne publicitaire qui a fait beaucoup de bruit : celle de Blair Witch.Nous sommes en 1999 et une bande-annonce pas comme les autres est uploadée sur le net. Elle présente Blair Witch comme un montage d’archives retrouvées. En fouillant un peu, les internautes pouvaient même trouver la date de mort (factice) des acteurs. Cette ambiguïté entre le film et le documentaire lui a valu d’être l’un des films les plus rentables de l’histoire du cinéma. 

té production 

Proche parent de la communication cinématographique, la production. Là où le communicant met en place une stratégie de diffusion du film et organise des actions de promotion, le producteur doit : mobiliser, superviser, organiser et optimiser les équipes, ainsi qu’identifier les moyens humains, financiers et matériel nécessaire au film (de sa production à sa concrétisation). Ce qui fait donc de la production le bras droit de la communication, et inversement.

D’où le Mastère Communication ET Production Cinématographique de l’ESIS. Même si ces rôles sont tenus par plusieurs individus, il est nécessaire que chacune des parties sache de quelle façon fonctionne l’autre afin de travailler de la manière la plus efficace.

Ce partenariat entre production et communication est à l’image des coulisses de chaque film. Une partie création et suivit de création (donc le choix du thème, l’écriture du scénario, le développement, la réécriture du scénario, la préproduction, la production, le tournage, la post-production et la finalisation du film) et la partie commercialisation (soit la distribution et promotion de l’œuvre, son exploitation en salle, sa diffusion télévisée…). 

En résumé : la Communication et la Production Cinématographique 

Finalement, sans communication ni production derrière un projet audiovisuel, un film n’a tout simplement pas lieu. “Ils gèrent tout de A à Z”, déclare Sihame Souir, Responsable de Admissions à l’ESIS, “c’est grâce à eux qu’un projet peut exister”. Sans personne pour faire sortir le film en salle, ou personne pour annoncer que le film est disponible, les possibilités restent très limitées.

Le Mastère Communication et Production Cinématographique de l’ESIS forme les futurs acteurs de ce corps de métier vital pour le cinéma. En suivant ces 2 ans de formation, vous pourrez devenir (entre autres) :

  • Producteur de court ou de longmétrage : c’est la personne qui recherche des projets de films et se met en quête des moyens financiers pour les produire. Son rôle est aussi bien artistique que financier.
  • Programmateur de film : il fait le lien entre les distributeurs et les exploitants, les salles de cinéma. Il décide de mettre un film à l’affiche ou de le retirer d’une salle, il décide du nombre de salles exploitées, de l’affichage en salle, etc.
  • Responsable marketing : il a pour mission de concevoir un plan d’action pour promouvoir un film, une chaîne de télévision, etc.
  • Exploitant de salle : l’exploitant de salle est celui qui gère les salles de cinéma. Il met tout en œuvre pour attirer le spectateur.
  • Acheteur de programmes audiovisuels : c’est la personne qui approvisionne la programmation à l’antenne des différentes chaînes. Il doit être à la recherche des tendances de programmation, à l’écoute des goûts du public et des performances d’audience.

Tendances et état des lieux du marché du cinéma et des VFX

Publiée le 25 mai 2023
Tendances et état des lieux du marché du cinéma et des VFX

S’embarquer dans des études de cinéma, de VFX, de son et de musique c’est s’orienter vers un futur métier captivant et passionnant : c’est se destiner à une vocation. Mais comment se porte le marché de l’emploi dans ces secteurs ?

 

 

 

 

 

2023 : état des lieux du marché du cinéma et des VFX

Le cinéma, le son et la musique s’illustrent parmi les vecteurs les plus populaires et fructifiants de l’Hexagone. Les équipements évoluent en même temps que la demande et les sommes investies dans cette industrie se multiplient. L’ESIS vous décrypte le marché audiovisuel français et ses tendances.

Quelques chiffres clés :

Aujourd’hui, les effets spéciaux sont devenus indispensables dans les créations audiovisuelles. Qu’ils s’agissent de films, de séries ou de web-séries, elles comportent toutes au moins un peu de VFX.

  • Plus de trois quarts des films Français ont effectué des dépenses dans les VFX en 2020.
  • De 2011 à 2020 le nombre d’entreprise en France de VFX a augmenté de 20%.
  • En 2018, la moyenne d’âge des salariés du secteur des effets spéciaux est de 35 ans.

(Source : Le groupe Audiens et le CNC : Centre National du Cinéma et de l’image)

Si le cinéma a connu un coup dur avec la crise sanitaire, il finalise doucement mais sûrement sa reconstruction et affiche des chiffres encourageants. Selon Jobteaser, UniFrance et le CNC on compterait :

  • 95.5 millions d’entrées en salles en 2021 en France
  • 25 millions d’euros de budget pour le cinéma en Île-de-France
  • +47,7 % de recettes par rapport à 2021
  • 238 films français ont été sélectionnés dans les 10 plus grands festivals internationaux (+17,8 % par rapport à 2021)

Beaucoup de chiffres pour un paysage médiatique plus que large, mais quelles en sont ses tendances ?

Les 4 tendances du marché audiovisuel et cinématographique

La pérennisation du cinéma

Même s’il fait partie intégrante de notre quotidien, le cinéma est un secteur d’activité relativement jeune et nouveau, sa naissance ne remonte qu’au début du XXIe siècle. On ne cesse d’inaugurer, d’innover, de découvrir…

Et d’ailleurs, le saviez-vous ? Les entreprises de production audiovisuelle et de cinéma sont parmi les plus jeunes avec un âge moyen d’ancienneté entre 10 et 13 ans. Ce sont deux secteurs dynamiques qui n’ont pas encore exploré la moitié des possibilités qu’offrent les nouveaux supports digitaux. L’audiovisuel et le cinéma semblent donc faits pour durer, et d’ailleurs, ils sont parmi les secteurs à créer des entreprises le plus souvent. Rien qu’en 2022, en France, Audiens (un groupe de protection sociale dédié aux métiers de la culture et des médias) compte 10 124 entreprises créées dans le domaine de la production et des prestations techniques.

L’essor des plateformes VOD

Parmi les innovations du cinéma et de l’audiovisuel, comment ne pas parler de l’envolée des plateformes VOD ? Netflix est l’un des géants du streaming, avec plus de 120 millions d’abonnés payants dans le monde. C’est bien simple, depuis 2011, le nombre de ses clients a augmenté de près de 400%. Le tout, avec un chiffre d’affaires colossal à 10 milliards de dollars, révèle les Echos. Mais Netflix est loin d’être l’unique plateforme de streaming. Le suivent de très près sur la route du succès : Amazon Prime, Apple TV+, Disney+, YouTube premium, OCS, Canal+, et plus récemment Paramount+. L’un d’eux sera peut-être l’un de vos futurs employeurs :

Vers une quasi-parité

Où sont les femmes dans le milieu du cinéma ? Eh bien, plus proches de la parité que jamais. Depuis 2016, elles sont passées de 32% des personnes salariées à 41% en 2021. Et, même si la majorité des contrats intermittents du cinéma sont occupés par des hommes, près de 50% des contrats permanents du cinéma en 2022 sont cette fois occupés par des femmes. D’ailleurs, elles sont en moyenne plus jeunes que les hommes. Reste un bémol : ce chiffre ne vaut que pour les postes administratifs et/ou commerciaux. Dans les fonctions de artistiques (cadres ou techniques), elles ne sont que 36% en image et 40% en cinéma. Une situation pas tout à fait idéale, mais un grand pas vers l’avant quand même. Ces chiffres viennent des estimations faites par Audiens.

La région Île-de-France : en tête d’affiche des recrutements

Alors, oui, on sait qu’en Île-de-France, on recrute. Beaucoup. C’est d’autant plus vrai pour l’industrie cinématographique. Les Echos Start annoncent même que, selon les années, l’Île-de-France concentre entre 80 et 90% de l’activité du secteur. Un exemple des plus marquant, l’année 2015 : près de 30 000 personnes travaillaient dans le secteur, pour un peu plus de 5 000 dans le reste de l’Hexagone. En même temps, entre les dispositifs fiscaux, son patrimoine culturel et son industrie très innovante dans les effets spéciaux (VFX), la France a de quoi attirer les meilleurs réalisateurs.

Bachelor Cinéma et VFX : zoom en 10 points

Publiée le 17 mai 2023
Bachelor Cinéma et VFX : zoom en 10 points

Les candidatures sont ouvertes pour l’année 2023-2024, mais quelle formation choisir ? Si vous êtes passionnés par les métiers du cinéma, de la post-production et des effets spéciaux, alors le Bachelor Cinéma et VFX est fait pour vous ! On fait le tour du programme ensemble, avec 10 points essentiels à retenir en intégrant ce cursus.

 

 

 

 

 

1. C’est quoi ? 

Tout est dans le nom, littéralement. Le Bachelor Cinéma et VFX forme effectivement aux métiers du cinéma, de la post-production, de la VFX (effets spéciaux), de la post-production, du montage… En bref, tous les métiers de l’image essentiels à la production d’un film, d’une série, web-série, et bien d’autres. Dans ce Bachelor, une option possible dès la première année celle de Post-Production. En 3ème année la réalisation, l’image, le montage et la production s’ajoute à cette option.

Des fondamentaux aux parties les plus techniques des métiers de l’image, le Bachelor forme – en 3 ans – les futurs professionnels de l’industrie de l’audiovisuel et du cinéma. L’objectif : préparer des professionnels spécialisés et polyvalents, capables d’évoluer à tous les postes.

2. Pour qui ? 

Portrait-robot des profils recherchés par l’école :
– Vous êtes titulaire d’un baccalauréat, d’un titre de niveau 4 ou bien vous intégrer une classe de Terminale en cours d’année
– Vous êtes passionné·e par le cinéma et l’audiovisuel
– Vous savez travailler en équipe
– Vous avez soif d’apprendre
– Vous êtes motivé·e et pro-actif

3. Où ça ? 

Le lieu : Paris. Ville des étudiants mais aussi capitale historique des innovations techniques française. Et, bien évidemment, album photos géant des plus grandes productions cinématographiques. Bon alors, Paris oui, mais pas n’importe où.

Le campus est situé dans le Xe arrondissement, tout près du Canal Saint-Martin, lieu de tournage emblématique de films et séries emblématiques : Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, Hôtel du Nord, LAtalante, Les malheurs d’Alfred, L’ibis rouge… Autant de sources d’inspiration pour stimuler l’imagination des étudiants. 

4. Le matériel 

Pour les aider à réaliser leurs projets audiovisuels – scolaires, professionnels, ou personnels – l’ESIS met à disposition tout son magasin, remplit de matériel professionnel comme : des Sony A7S3, des Black Magic 6KPRO, des moniteurs Portkeys 5, des stabilisateurs Ronin, des travellings, des mixettes, des perches carbones, des lumières (blondes, mandarines, projecteurs, panneaux LED…), etc.

En plus des rayons de son magasin, l’ESIS met à disposition : 2 cabines speak, 6 box individuels de montage, 2 plateaux de tournage, 4 salles de montage, 1 salle info-son, 2 salles de VFX, 1 grand plateau. 

5. Les intervenants 

Après le programme, les profils de candidature, le lieu et le matériel, reste encore la question des intervenants. Qui sont-ils ? En quoi sont-ils les plus qualifiés pour former les étudiants de l’ESIS ? Plus que des professeurs, il s’agit d’intervenants professionnels, toujours en activité au sein du monde du cinéma et de l’audiovisuel.

Ils sont donc parfaitement au courant des réalités actuelles de cette gamme de métiers. Ce facteur permet à l’ESIS d’être sûre de former de futurs professionnels, aptes à entrer sur le marché du travail, dès la remise des diplômes. 

6. Les cours 

Alliant cours théoriques mais aussi et surtout des semaines de projets concrets, ces trois ans de formation laissent peu de place pour une alternance. L’objectif, c’est de pousser les étudiants à multiplier les projets personnels : monter une chaîne YouTube, réaliser leurs propres courts et longs métrages (en plus de ceux produits en cours), prendre le temps de se rendre sur des plateaux de tournages et d’accumuler les contacts dans le milieu professionnel… En bref : prendre le temps d’être des aspirants réalisateurs, script ou scénaristes accomplis. 

7. Les semaines de projets 

Tout au long de ces trois ans, les étudiants sont confrontés à des semaines de “challenge”, entendons par là des semaines de projets. Que ce soit en première ou troisième année, ces semaines représentent toujours un défi pour les étudiants. Ils doivent, en collaboration avec leurs camarades de la filière son et musique, mener à bien des projets de qualité professionnelle et fonctionner comme une véritable équipe de production en activité.

Court-métrage, short comédie, fan film (adaptation d’une licence cinématographique avec son propre scénario), clip pour des artistes, captation live, moyen métrage, docu-fiction, documentaire, reportage… En plus de tous ces projets, les étudiants sont également encouragés à participer à des concours et festivals, les offres sont transmises par l’administration. 

8. Les masterclass 

En plus des cours avec des professionnels en activité, les étudiants de l’ESIS ont la possibilité d’acquérir encore plus de contacts pour avoir toutes les chances de leur côté au moment de se lancer.

Tous les mois, l’ESIS organise des rencontres avec de grands noms du cinéma : Pierre Excoffier (ingénieur du son césarisé), Patrick Bruel (acteur, chanteur), Jérôme Commandeur (comédien), Bérénice Béjo (actrice césarisée), Eric Toledano (scénariste, réalisateur), Olivier Nakache (scénariste, réalisateur), Michel Hazanavicius (réalisateur, scénariste, producteur, monteur et acteur), Jamel Debbouze (humouriste, acteur, producteur), James Huth (réalisateur et scénariste), et bien d’autres.

Grâce à ces rencontres, les étudiants en apprennent plus sur le parcours professionnel de personnes aujourd’hui connues à l’international. Ce sont également des moments d’échanges, bourrés d’anecdotes et de conseils. 

9. Le ciné-club 

Parce qu’une école de cinéma sans ciné-club ce serait dommage, l’ESIS a monté le sien. Il est animé par Matt Dray, intervenant en culture cinématographique et audiovisuelle, un passionné du grand écran.

Une fois par mois, une nouvelle projection a lieu sur le grand plateau du Xe arrondissement. Films récents, blockbusters ou petites productions : tout y passe. L’objectif étant d’ouvrir les esprits. Dans cette même optique, les projections sont suivies d’un débat entre les étudiants. 

10. Comment candidater ? 

Si votre profil correspond et que le Bachelor Cinéma et VFX vous intéresse, alors il est temps de décrypter la partie inscription. Pour cela, rien de plus simple. Il suffit de vous rendre sur le site de l’ESIS, dans l’onglet Candidature en ligne, puis de suivre les trois étapes suivantes :
1. Vous choisissez votre formation
2. Vous complétez votre dossier de candidature
3. Vous recevez un appel des admissions pour choisir une date de concours

Entre enregistrement live et mixage en direct : focus sur le festival des Bachelors Son et Musique

Publiée le 9 mai 2023
Entre enregistrement live et mixage en direct : focus sur le festival des Bachelors Son et Musique

2023, c’est la veille de l’été, mais, à l’ESIS, c’est surtout l’heure d’une nouvelle édition du festival des Bachelors Son et Musique. Ce festival, c’est l’occasion pour la filière Musique / DJ / Studio live d’enregistrer – en live – des artistes professionnels venus de tous les horizons musicaux. C’est aussi l’occasion aussi de faire vibrer les murs du campus au son des amplis.

 

 

 

 


Un festival à l’ESIS, ça donne quoi ?

Évènement incontournable du Bachelor Son et Musique, le festival de l’ESIS prend place dans l’amphithéâtre du campus de la Grange-aux-Belles pour son édition 2023. Les consoles clignotent, les spotlights chauffent la scène et les micros grésillent : quand l’école autorise ses étudiants à faire du bruit, ils ne font pas les choses à moitié. Pour trois jours (un d’installation et deux d’enregistrement), ce sont les troisièmes années de la filière Musique/Dj/Studio live qui tiennent les rênes, en compagnie de leurs homologues de la filière Cinéma et VFX qui s’occupent de la captation vidéo.

Au cœur de ce festival, un concept très simple : enregistrer des groupes de musiciens professionnels. Mais en live. Un concept simple. Enfin, sur le papier. En pratique rien de plus difficile. Il faut prévoir les aléas (souvent imprévisibles) d’un enregistrement en direct, sans possibilité de recommencer. Tout doit être parfait dès la première – et surtout unique – prise. Pour ajouter au challenge, les étudiants sont face à une contrainte majeure : le temps. En effet, il dispose d’une demi-journée seulement par groupe pour installer tout le matériel nécessaire à la prise de son ainsi que, dans le même temps, enregistrer les titres.

En régie, les étudiants ont déjà tout prévu. Ils sont 13, répartis en petit groupe de 4 à 5. “On tourne sur les consoles entre la façade, les retours musiciens et l’enregistrement de la session”, explique Noa Renault, en troisième année du Bachelor Son et Musique.

 

Visuel - festival bachelor son et musique 2023

Les pop-rappeurs « Les croissants frais »


Qu’est-ce qu’un enregistrement live ?

Pour la petite définition : un enregistrement live, ou en direct pour les amis de Molière, est un terme utilisé pour désigner un enregistrement (ici musical) qui se fait en une seule prise. À la différence d’un enregistrement en studio, tous les musiciens du groupe jouent en même temps comme lors d’un concert sur scène par exemple (ou d’un festival tenu par une école des métiers du Son, du Cinéma et de la Musique, par exemple).

Pour les étudiants de l’ESIS, un enregistrement live est un exercice à la fois très technique, puisqu’il faut tenter de contrôler des paramètres imprévisibles, mais aussi un défi très pratique pour tester leurs connaissances et leurs propres facultés d’adaptation sur le terrain. Il leur permet de se plonger concrètement dans une situation professionnelle à laquelle ils pourront être confrontés dès leur diplôme, ou même au cours de l’un des stages qui ponctuent leur cursus. Et, pour ce genre d’exercice, un entraînement n’est jamais de trop.

Pour les artistes, un enregistrement en direct est l’occasion idéale pour se glisser dans la peau de leur public : ils peuvent s’écouter (et se voir grâce à la captation effectuée par les étudiants volontaire de la filière Cinéma et VFX), avec un point de vue extérieur. Une façon plutôt efficace d’étudier de quelle façon perfectionner l’énergie qu’ils dégagent sur scène et le rythme de leurs titres.

 

Visuel - festival bachelor son et musique 2023

Le groupe de métal progressif : Lordaly

 

 

Coup de projecteur sur les invités du festival

Que serait un festival de musique sans ses invités d’honneur : les artistes. Repérés lors d’un open mic (une scène ouverte), et / ou contactés directement par les étudiants : ce ne sont pas moins de 3 groupes qui sont venus sur la scène improvisée dans l’amphithéâtre.

Les croissants frais : comme ils aiment à se décrivent eux-mêmes, ils sont “avant tout une bande de potes”. Plus que du rap, leurs titres oscillent entre balade, hip-hop oldschool, et solos de guitare blues/jazz. Leur but ? Mixer toutes les disciplines musicales possibles et en faire quelque chose qui leur est propre.

Lordaly : groupe survolté de métal progressif, les membres de Lordaly sont des habitués des studios du campus parisien de l’ESIS. En effet, ce n’est pas la première fois, ni la dernière d’ailleurs, qu’ils sont enregistrés par les étudiants. En revanche, c’est leur toute première expérience d’enregistrement en direct.

Swing It Orchestra : ils vont du jazz à la pop et ont battu le record du nombre de titres enregistrés lors de ce mini festival. Ils disposent désormais de 25 titres, image et son, pour leur servir de démo ou de maquette. Qui sait, peut-être même que ces enregistrements peuvent servir à un futur album.

 

Visuel - festival bachelor son et musique 2023

Deux membres des Swing It Orchestra

 

Enregistrement et réglages son : quelle différence d’un groupe à l’autre ?

Si l’une des plus grosses difficultés de ce festival est la contrainte temporelle, il ne faut pas négliger non plus les problématiques de mise en place des instruments sur scène et les adaptations des réglages sonores. Qu’il faille augmenter ou diminuer le nombre de micros sur scène, cela nécessite d’aller au contact des musiciens. S’assurer de leurs besoins, qu’ils soient dans de bonnes conditions pour performer au moment du live. En bref : d’être à l’écoute.

Pour Noa Renault, c’est d’ailleurs l’une des missions qu’il a préféré faire lors de ce festival : “Ce qui était marrant, c’était d’aller à la rencontre des musiciens, de demander ce qu’ils voulaient précisément, et réajuster au fur et à mesure”. C’est un challenge technique de tout instant.

D’autant plus que, d’un style musical à l’autre, et même d’un groupe à l’autre, les réglages sonores sont complètement différents. Certains artistes auront besoin de plus de retours façade, d’autres d’une basse plus présente ou d’une batterie plus discrète. Pour des sons de heavy métal, on ne prendra pas les mêmes précautions que pour du jazz : les risques de larsens seront bien plus élevés.

 

Visuel - festival bachelor son et musique 2023

Une expérience concrète du métier

En plus des acquis théoriques, renforcés par cette expérience très concrète des métiers de la sonorisation et de la musique, les étudiants du Bachelor Son et Musique de l’ESIS sont confrontés à une situation professionnalisante. Que ce soit d’un point de vue technique ou dans l’apprentissage de la façon dont ils doivent se comporter sur une captation.

Nul doute que, s’ils poursuivent dans ce corps de métiers, ils seront amenés à faire des enregistrements live et des réglages de consoles en salles. Cet entraînement est donc parfait pour de futurs ingénieurs du son, assistant studio, opérateur de mastering, sonorisateur, régisseur son, ou tous les autres débouchés accessibles après ce cursus.

Sans parler de l’atout majeur que ce festival peut être dans un CV ou un portefolio. Rien de tel pour intéresser une entreprise qu’un enregistrement ET un mixage en live à la fin de son Bachelor. Cela montre les capacités des étudiants, en plus d’ajouter un autre projet qualitatif à ce qu’ils peuvent montrer à de futurs recruteurs. Parce que c’est l’un des buts majeurs de l’ESIS : s’assurer que tous ses étudiants trouvent un emploi dans le domaine qui les passionne.

Quelles sont les erreurs à ne pas faire lors de l’écriture d’un script ?

Publiée le 2 mai 2023
Quelles sont les erreurs à ne pas faire lors de l’écriture d’un script ?

Le script est un document technique et professionnel caractérisé par la simplification. Dans le milieu du cinéma, il reprend le scénario en lui apportant des informations techniques de premier ordre. Quelles sont les erreurs à ne pas commettre lors de l’écriture d’un script ? 

 

 

 

 

 

Le script : un document à destination des équipes techniques 

Pour ne pas faire d’erreurs au moment de l’écriture d’un script, il est important de garder à l’esprit que l’objectif du document est de fournir aux équipes des techniciens qui travaillent sur un projet de cinéma des informations leur permettant de bien mener leur travail. 

Le script est distribué à tous les intervenants d’un projet audiovisuel, qu’il s’agisse des comédiens, des techniciens, des professionnels de la réalisation ou de la production. Dans le script, il faut alors faire figurer toutes les informations nécessaires aux différents corps de métier du cinéma. Il comporte donc le numéro de la séquence, du plan, des indications de cadrage, du support ou du mouvement de la caméra ainsi que la mention d’éventuels effets spéciaux. 

La première erreur à éviter est par conséquent de ne pas mettre suffisamment d’informations dans son script. Lors de son écriture, il faudra en parallèle lister le nom des comédiens présents pour telle séance, tel jour, leur costume, leur coiffure ou leurs accessoires. Le script doit comprendre des informations à propos de tous les détails qui garantissent la qualité et la continuité du projet audiovisuel. Son écriture doit permettre d’éviter, par exemple, les faux raccords. Si un comédien prend son verre de la main droite, le script le mentionne en vue qu’au plan suivant, le comédien le tienne bien de la même main. 

 

1. Ne pas respecter la structure du script 

Puisqu’il s’agit d’un document de travail à visée technique, le script est encadré par une écriture très structurée. Chaque page est munie d’un en-tête horizontal avec le numéro de la séquence, du plan et les principales indications pour le personnel de cadrage, de gestion de la lumière ou des effets spéciaux. 

Le feuillet est ensuite divisé en deux colonnes. On inscrit à gauche une description succincte du jeu de scène (comme les didascalies) et le mouvement de la caméra qui l’accompagne. Dans la colonne de droite, on retrace les répliques des acteurs. 

Visuel - erreurs écriture script

2. Adopter une rédaction inappropriée dans l’écriture du script 

Attention, une des erreurs à ne surtout pas commettre, c’est de confondre script, œuvre littéraire et scénario. Le script est caractérisé par son écriture neutre et ses détails techniques. Le scénario retrace l’intégralité de l’histoire du film, il comprend une trame narrative et donne de nombreux détails sur l’histoire. 

Par ailleurs, le style d’écriture d’un script doit être technique, précis et incisif. Il faut donc privilégier les termes de l’audiovisuel, le présent simple et des adjectifs qualificatifs sans fioritures ni tournures de style. Dans le script, inutile d’en dire trop sur la psychologie des personnages ou même d’y faire référence si cela n’est pas nécessaire aux équipes des techniciens du son, de la lumière ou des images. 

 

3. Improviser l’écriture du script 

Pour réussir l’écriture d’un script, il est important de se former au métier. La scripte est responsable de l’écriture des documents permettant la continuité de la réalisation d’un projet audiovisuel. Lors de l’écriture de son script, c’est ce professionnel qui fait le lien entre le montage et la direction de production. 

Lors de son travail d’écriture, la scripte va en premier lieu lire le scénario, l’analyser et collecter toutes les informations techniques possibles auprès des intervenants de production. Dans cette phase d’écriture, la scripte doit être en mesure de fournir des informations quant à la durée de l’œuvre, au découpage de chaque scène ainsi que du nombre de comédiens nécessaires. 

Avant même l’écriture du script, il faut alors réaliser un pré-minutage du film en utilisant un chronomètre et en rejouant le scénario. Pour éviter les erreurs et fournir des indications réalistes, le script doit connaître le rythme que le réalisateur souhaite donner à son œuvre. 

Par ailleurs, en vue d’adapter son script à la réalité, d’éviter des erreurs et les improbabilités, il est important que la scripte participe aux répétitions. C’est pour toutes ces raisons que l’écriture du script intervient après une ou plusieurs réunions de préproduction. 

Visuel - erreurs écriture script

4. Ne pas s’entraîner à l’écriture de script 

Afin de réussir à tout prévoir et à ne pas commettre d’erreur lors de l’écriture de leur script, les professionnels s’entraînent le plus rapidement possible. Généralement, ils suivent des formations spécialisées en audiovisuel caractérisées par l’alternance. Grâce à de nombreux stages en immersion et à des projets pratiques, les étudiants commencent très tôt dans leur cursus à manipuler l’écriture de script. 

En multipliant leurs interventions sur les tournages, ils accumulent de l’expérience professionnelle, observent de très nombreuses manières de travailler et parviennent à anticiper tous les besoins d’informations techniques à faire figurer dans leur script. 

Pour éviter des erreurs importantes dans l’écriture du script et fournir un document véritablement technique, il est conseillé de participer à un maximum de projets audiovisuels possibles. C’est en observant le travail de tous les corps de métier du cinéma que l’on comprend mieux leurs contraintes, leurs exigences et leurs besoins en support technique. Par exemple, en suivant une bonne formation spécialisée en audiovisuel, les étudiants découvrent toutes les problématiques d’un tournage de cinéma : installation des rails, mouvement de la caméra, besoin de luminosité, etc. Ils se nourrissent de ces expériences et de ces apports pédagogiques en vue de proposer une écriture de script complète.

Visuel - erreurs écriture script

L’ESIS offre à ses étudiants de se former au plus haut niveau académique et technique dans le cinéma, le son et la musique. Les étudiants du Mastère Communication et Production Cinématographique ainsi que du cycle de spécialisation Réalisation et Production Sonore apprennent tout de l’écriture technique en vue de ne pas faire d’erreurs lors de l’écriture de leur script. 

Le ou la scripte junior peut obtenir une rétribution de 2500 € nette par mois en début de carrière. Selon son expérience professionnelle et les projets auxquels il ou elle a participé, ce salaire peut considérablement et rapidement augmenter. 

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