Qu’a en commun un réalisateur et scénariste né en Angleterre avec une actrice des Hauts-de-Seine ? Petit indice : c’est autre chose que leur passion commune pour le cinéma. Il y a quelque temps, ils étaient tous les deux de passage à l’ESIS pour de très inspirantes masterclass données aux étudiants,mais aussi cinéastes en devenir.
Les masterclass ESIS : on vous résume le concept
Tous les mois, une masterclass. Réalisateurs de talent, scénaristes virtuoses, costumiers habiles, sonorisateurs inspirés, … Ils se suivent et se succèdent dans les locaux de l’ESIS, au bord du Canal Saint-Martin. Ces rencontres privilégiées entre étudiants et professionnels, reconnus par la professionet célèbres sur les petits et grands écrans, sont des moments piliers au sein des formations dispensées par l’École Supérieure du Cinéma, du Son et de la Musique.
Des rencontres prestigieuses donc,pensées et conçues pour les étudiants. Elles servent à nourrir leur esprit créatif, à aiguiser leur intérêt, à ouvrir leurs horizons mais aussi – et surtout – à poser des questions. Il ne s’agit pas que du remplissage d’unsimple carnet d’adresses (pourtant très précieux dans le monde du cinéma). Ces rencontres montrent les personnes derrière ces visages et ces noms parfois connus à l’international : elles montrent de quelle façon il est possible de passer du statut de simple étudiant à celui d’un grand nom du cinéma ou de la musique.
Ces masterclass sont également l’occasion parfaite pour en apprendre plus sur les petites étapesdes parcours qui pourraient bien finir par ressembler à ceux des étudiants. En apprendre plus sur les premières galères pour s’insérer dans l’industrie, la prospection pour s’intégrer à un projet ou monter les siens, comment se vendre, lancer sa carrière etc...
Rencontré sur le grand plateau : James Huth
Son premier amour ? La chirurgie dentaire. (Attention spoiler : il change vite de métier.) Même si ce travaila l’avantage de le lancer dans la vie active, et sur les traces de son père, James Huth se tourne vite vers un tout autre domaine.Sa vraie passion, c’est le cinéma. Il réalise son tout premier long–métrage vers ses 30 ans (32 pour être exact) : Serial Lover. Une comédie macabre, dont les codes visuels se fondent entre la bande-dessinée et le cartoon. Un premier long–métrage porté par ni plus ni moins que Michèle Laroque et Albert Dupontel.
Puis, de la comédie macabre, il passe à la comédie tout court. C’est l’apogée de Brice de Nice, le roi d’la glisse et d’la casse, interprété par Jean Dujardin. Un succès fou auprès des adolescents et au moins autant auprès des parents. Très vite, le public apprend à reconnaître au premier coup d’œil l’humour scénaristique bien particulier de James Huth, qui renouvelle les expériences de tournage avec Jean Dujardin. Naissent alors – entre autres – LuckyLuke, Brice de Nice(oui encore, mais là, c’est la suite) et plus récemment Le Nouveau Jouet.
Il était à l’ESIS, sur le grand plateau. Lumières, canapé, micros et projecteurs, puis anecdotes, histoires insolites et conseils ;quelques questions pour finir, en autographe et le voilà reparti. Laissant derrière lui les sourires des étudiants, aussiconquis par son humour que par son parcours.
Également croisée à l’ESIS : Anne Le Ny
En ce qui la concerne, Anne Le Ny ne s’est jamais éloigné de la scène bien longtemps. Après un bac littéraire, elle arpente les planches de long en large, interprète de multiples rôles dans de multiples pièces. Arrive ensuite le cinéma. C’est le coup de foudre. Entre 1996 et 2022, c’est à peine si elle prend le temps de souffler entre deux films. Elle carbure à presque 3 productions par an. En 2016, elle pousse son compteur à 4 films en une seule année avec La Taularde, Papa ou Maman 2, La Confession, et Le Secret des banquises. La télévision n’a aucun secret pour elle non plus : sur la même période, elle fait des apparitions dans 17 productions du petit écran. Elle s’offre même le luxe d’un tournage américain, en compagnie de Matt Damon.
Mais pourquoi se contenter de ne faire “que” jouer des personnages, quand on peut carrément réaliser les films ? Entourée de mentors expérimentés, qui ne sont pas avares de conseils, elle produit ses premiers longs–métrages : Ceux qui restent (2007), Les Invités de mon père (2010), Cornouaille (2012), On a failli être amies (2014), La Monnaie de leur pièce (2018) et Le Torrent (2022). Aujourd’hui c’est elle qui donne les conseils, et elle les offre de bon cœur aux futurs réalisateurs de l’ESIS.
Être multitâches au cinéma
Être multitâches… Rien de plus courant dans le vaste monde du cinéma et de l’audiovisuel ! C’est une faculté bien connue des professionnels du secteur, mais aussi de nos étudiants. Et ce n’est ni James Huth, ni Anne Le Ny, qui diraient le contraire. Après tout, ils sont tous deux passer par pas mal de cases avant d’arriver à leur place actuelle.
Au cinéma, on n’est jamais que réalisateur, on est aussi scénariste, acteur… Le cinéma est un monde fluctuant où l’on ne cesse d’apprendre pour la simple est bonne raison qu’il ne cesse d’évoluer. Les technologies de VFX changent, les caméras changent, même les décors ne se font plus de la même façon d’une décennie à l’autre. Il faut constamment se maintenir informé, être prêt à se mettre à jour et garder un esprit curieux et passionné.
Dans chacun des cursus proposés, qu’il s’agisse du BTS, d’un Bachelor ou d’un Mastère, l’ESIS fait en sorte de mettre en application une formation pratique et multiple. Les étudiants savent s’adapter à tout type de tournage, tout type de matériel et tout type d’équipe. Ça ne veut pas forcément dire qu’un étudiant en réalisation saura aussi masteriser une production sonore, mais il pourra au moins en comprendre les rudiments et travailler de façon parfaitement complémentaire avec ses futurs collègues.