S’embarquer dans des études de cinéma, de VFX, de son et de musique c’est s’orienter vers un futur métier captivant et passionnant : c’est se destiner à une vocation. Mais comment se porte le marché de l’emploi dans ces secteurs ?
2023 : état des lieux du marché du cinéma et des VFX
Le cinéma, le son et la musique s’illustrent parmi les vecteurs les plus populaires et fructifiants de l’Hexagone. Les équipements évoluent en même temps que la demande et les sommes investies dans cette industrie se multiplient. L’ESIS vous décrypte le marché audiovisuel français et ses tendances.
Quelques chiffres clés :
Aujourd’hui, les effets spéciaux sont devenus indispensables dans les créations audiovisuelles. Qu’ils s’agissent de films, de séries ou de web-séries, elles comportent toutes au moins un peu de VFX.
- Plus de trois quarts des films Français ont effectué des dépenses dans les VFX en 2020.
- De 2011 à 2020 le nombre d’entreprise en France de VFX a augmenté de 20%.
- En 2018, la moyenne d’âge des salariés du secteur des effets spéciaux est de 35 ans.
(Source : Le groupe Audiens et le CNC : Centre National du Cinéma et de l’image)
Si le cinéma a connu un coup dur avec la crise sanitaire, il finalise doucement mais sûrement sa reconstruction et affiche des chiffres encourageants. Selon Jobteaser, UniFrance et le CNC on compterait :
- 95.5 millions d’entrées en salles en 2021 en France
- 25 millions d’euros de budget pour le cinéma en Île-de-France
- +47,7 % de recettes par rapport à 2021
- 238 films français ont été sélectionnés dans les 10 plus grands festivals internationaux (+17,8 % par rapport à 2021)
Beaucoup de chiffres pour un paysage médiatique plus que large, mais quelles en sont ses tendances ?
Les 4 tendances du marché audiovisuel et cinématographique
La pérennisation du cinéma
Même s’il fait partie intégrante de notre quotidien, le cinéma est un secteur d’activité relativement jeune et nouveau, sa naissance ne remonte qu’au début du XXIe siècle. On ne cesse d’inaugurer, d’innover, de découvrir…
Et d’ailleurs, le saviez-vous ? Les entreprises de production audiovisuelle et de cinéma sont parmi les plus jeunes avec un âge moyen d’ancienneté entre 10 et 13 ans. Ce sont deux secteurs dynamiques qui n’ont pas encore exploré la moitié des possibilités qu’offrent les nouveaux supports digitaux. L’audiovisuel et le cinéma semblent donc faits pour durer, et d’ailleurs, ils sont parmi les secteurs à créer des entreprises le plus souvent. Rien qu’en 2022, en France, Audiens (un groupe de protection sociale dédié aux métiers de la culture et des médias) compte 10 124 entreprises créées dans le domaine de la production et des prestations techniques.
L’essor des plateformes VOD
Parmi les innovations du cinéma et de l’audiovisuel, comment ne pas parler de l’envolée des plateformes VOD ? Netflix est l’un des géants du streaming, avec plus de 120 millions d’abonnés payants dans le monde. C’est bien simple, depuis 2011, le nombre de ses clients a augmenté de près de 400%. Le tout, avec un chiffre d’affaires colossal à 10 milliards de dollars, révèle les Echos. Mais Netflix est loin d’être l’unique plateforme de streaming. Le suivent de très près sur la route du succès : Amazon Prime, Apple TV+, Disney+, YouTube premium, OCS, Canal+, et plus récemment Paramount+. L’un d’eux sera peut-être l’un de vos futurs employeurs :
Vers une quasi-parité
Où sont les femmes dans le milieu du cinéma ? Eh bien, plus proches de la parité que jamais. Depuis 2016, elles sont passées de 32% des personnes salariées à 41% en 2021. Et, même si la majorité des contrats intermittents du cinéma sont occupés par des hommes, près de 50% des contrats permanents du cinéma en 2022 sont cette fois occupés par des femmes. D’ailleurs, elles sont en moyenne plus jeunes que les hommes. Reste un bémol : ce chiffre ne vaut que pour les postes administratifs et/ou commerciaux. Dans les fonctions de artistiques (cadres ou techniques), elles ne sont que 36% en image et 40% en cinéma. Une situation pas tout à fait idéale, mais un grand pas vers l’avant quand même. Ces chiffres viennent des estimations faites par Audiens.
La région Île-de-France : en tête d’affiche des recrutements
Alors, oui, on sait qu’en Île-de-France, on recrute. Beaucoup. C’est d’autant plus vrai pour l’industrie cinématographique. Les Echos Start annoncent même que, selon les années, l’Île-de-France concentre entre 80 et 90% de l’activité du secteur. Un exemple des plus marquant, l’année 2015 : près de 30 000 personnes travaillaient dans le secteur, pour un peu plus de 5 000 dans le reste de l’Hexagone. En même temps, entre les dispositifs fiscaux, son patrimoine culturel et son industrie très innovante dans les effets spéciaux (VFX), la France a de quoi attirer les meilleurs réalisateurs.