Traditionnellement, les arts sont catégorisés en neuf grands secteurs. Ces neuf arts auraient été qualifiés dès l’antiquité grecque en hommage aux neuf muses, filles de la divinité Zeus. De grands auteurs, comme Hegel, ont eux aussi contribué à classifier les arts en disciplines distinctes. Le cinéma n’échappe pas à la règle, mais pourquoi dit-on qu’il est le septième art ?
Comment le cinéma s’est hissé au rang de septième art ?
Les disciplines artistiques sont traditionnellement classées et numérotées dans l’ordre de leur apparition. Les récentes évolutions culturelles et techniques ont vu naître deux nouvelles catégories :
– L’architecture.
– La sculpture.
– Les arts visuels (la peinture et le dessin).
– La musique.
– La littérature et la poésie.
– Les arts de la scène (cette catégorie regroupe le théâtre, la danse, le mime et le cirque).
– Le cinéma.
– Les arts médiatiques.
– La bande dessinée.
Hegel, dans son ouvrage l’Esthétique, classe les arts selon deux critères : matérialité décroissante et expressivité accrue. Cet auteur distingue cinq arts, faisant abstraction du cinéma, alors à ses débuts à son époque.
C’est Riciotto Canudo, critique de cinéma italien établi à Paris, qui propose en premier lieu la classification de sixième art pour le cinéma. Dans son « Naissance d’un sixième art – essai sur le cinématographe », il explique que l’invention ne doit pas être considérée comme une simple avancée industrielle, mais bien comme un art à part entière. Contraint de laisser la sixième place aux arts corporels, il milite pour que le cinéma soit reconnu comme septième art et publie en 1923 un « Manifeste des sept arts ». Il y soutient que le cinéma est un mélange entre technique et esthétisme. C’est, selon lui, la forme d’art la plus consommée, car elle intègre une multitude d’éléments artistiques : le son, l’image, le mouvement, etc.
Cinéma : conserver son statut de septième art
La conception de Canudo est toujours d’actualité, une œuvre cinématographique fait aujourd’hui encore preuve d’une haute technicité, du recours aux toutes dernières technologies et provoque de nombreuses émotions chez les spectateurs.
Les métiers des techniciens du cinéma requièrent d’avoir un vif sens esthétique et pratique. Les professionnels de ces corps de métiers font preuve de grandes capacités opérationnelles et savent apporter une valeur artistique à leur travail. Les professionnels de la communication et du management dans le domaine du cinéma sont, quant à eux, de véritables adeptes du septième art et contribuent à ce que le cinéma tienne cette place si prisée.
Tous les étudiants qui se destinent à une carrière dans le septième art doivent suivre une formation au sein d’un établissement spécialisé en audiovisuel et cinéma. En optant pour un cursus en alternance, ils s’assurent d’acquérir toutes les compétences pratiques nécessaires à l’exercice de leur futur métier. L’ESIS, école supérieure de l’image et du son, défend la position du cinéma comme septième art en proposant des formations de très haut niveau académique.
Aujourd’hui reconnu comme véritable art, le cinéma est aussi un divertissement apprécié du grand public. Afin de travailler dans le septième art, il est possible d’opter pour différentes voies professionnelles.